Perdre un bébé pendant la grossesse ou peu après la naissance est une épreuve douloureuse, souvent taboue, difficile à nommer, à vivre, et encore plus à surmonter. Dans ce parcours marqué par la tristesse, le vide, le silence, la sophrologie peut offrir un espace de douceur, d’accueil, de reconstruction. Elle accompagne les femmes (et parfois les couples) à leur rythme, sans jugement, dans le respect de leur vécu.
Se reconnecter à soi, petit à petit
Le deuil périnatal touche profondément le corps et le cœur. Le corps a vécu une grossesse, parfois un accouchement, sans qu’un bébé ne vienne l’habiter ou rester. Ce vécu peut entraîner un sentiment d’injustice, de trahison corporelle, une perte de repères.
La sophrologie invite doucement à revenir à soi, à se reconnecter à son corps, à ses sensations, avec bienveillance.
- Des exercices de respiration permettent de relâcher les tensions, de laisser couler les émotions, d’apaiser le tumulte intérieur. Ils aident aussi à retrouver le souffle, à ressentir la vie qui circule encore en soi, même dans les moments les plus sombres.
- Des exercices de relaxation dynamique guident à travers une observation douce du corps, sans jugement. Ils aident à se recentrer, à retrouver une forme de stabilité intérieure, à renouer avec son ancrage. On peut aussi apprendre à écouter son ventre, son cœur, ses membres… et sentir que ce corps blessé peut, peu à peu, redevenir un allié.
- Des exercices visualisation permettent d’imaginer un lieu où se sentir en sécurité, un endroit intérieur où déposer la peine, l’absence, le chagrin. Elles peuvent aussi aider à se projeter dans un futur apaisé, où l'on retrouve confiance, énergie, espoir.
On avance à son rythme, en douceur pour renouer peu à peu avec l’élan de vie en soi.
En résumé
La sophrologie peut adoucir le chemin, rétablir l’unité entre le corps et l’esprit, réconcilier la femme avec elle-même. C’est une méthode douce, respectueuse, humaine.
Dans les mains d’une professionnelle formée et à l’écoute, elle devient un espace où il est possible de déposer le chagrin, traverser les émotions, et retrouver, peu à peu, la force d’être soi.
© Laetitia Di Cristofaro
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